
Je suis né et j'ai grandi dans une très grande ferme familiale située dans le district frontalier de Barnes Crossing, en Saskatchewan. Mes neuf premières années d'école, je les ai passées dans l'unique salle de classe de l'école locale Beaverdale. Puis, je suis parti de chez moi pour suivre des études supérieures. C'est ainsi que j'ai d'abord vécu à Meadow Lake, puis à Saskatoon et ensuite à Vancouver.
Les compétences que j'avais acquises en radiographie m'ont permis de suivre plutôt facilement des études supérieures pendant un temps. En 1965, ma famille était suffisamment stable pour que je puisse me lancer dans un B.A. (Anglais et Beaux arts) à l'Université de la Colombie-Britannique. Après mon B.A., avec la bénédiction du doyen de l'Université, j'ai poursuivi avec une maîtrise de deux ans en urbanisme communautaire régional (MURP). Ce fut une franche réussite et cette expérience m'a convaincu de faire carrière dans l'aménagement urbain et régional. Cet été-là, l'Île-du-Prince-Édouard recherchait un planificateur compétent de l'utilisation des sols – j'ai postulé et ai été embauché.
J'ai intégré l'équipe de planification de l'Î.-P.-É. lors de la première étape de ce Plan d'aménagement fédéral/provincial en trois étapes sur 15 ans. La Province a été généreusement financée pour permettre la planification de l'utilisation des sols et l’aménagement du territoire, et ajuster ces travaux aux efforts de planification et d'aménagement entrepris au Canada. J'avais déjà passé 35 ans de ma vie en Saskatchewan et en Colombie-Britannique. Ma famille s'est parfaitement intégrée dans la capitale de l'Î.-P.-É. J'ai immédiatement été recruté pour fournir des services d'urbanisme dans la Province et ses collectivités. J'ai occupé ces fonctions de 1971 jusqu'à ma retraite en 1997.
Au début du processus d'élaboration du Plan d'aménagement, l'Î.-P.-É. a fait appel à des consultants pour des services d'aménagement locaux et régionaux. Seules quelques petites ébauches de plans avaient été préparées, mais aucune finalisée. Il n'existait aucun plan local ou régional. Les décisions relatives au contrôle de l'aménagement et à la planification du territoire étaient prises par un conseil provincial réduit en vertu des Affaires municipales et des dispositions d'une loi élémentaire en matière d'aménagement. Les principaux domaines de préoccupation étaient la subdivision du territoire, la sécurité routière, la protection de l'environnement et la compatibilité en matière d'utilisation des sols. Pendant le temps que j'ai passé sur l'Î.-P.-É. dans le secteur de l'aménagement, la législation locale et régionale en matière d'utilisation des sols s'est améliorée. Sous l'impulsion de la Province, environ 50 plans officiels dans les domaines de l'aménagement municipal et régional ont été approuvés et mis en pratique avant 1990. Les villes, les communes et les villages ont grandi et prospéré. Je suis fier d'avoir participé activement à ce processus de croissance.