
Originaire de Colombie-Britannique, Mary obtient un baccalauréat (spécialisé) en Économie et Études slaves à l'Université de la Colombie-Britannique en 1949. Elle obtient ensuite une maîtrise en urbanisme urbain et régional à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill en 1960.
Mary est l'une des premières femmes à avoir intégré le Planning Institute of British Columbia. C'est également la première femme à mettre en place une pratique en matière d'urbanisme en Colombie-Britannique, où elle travaille principalement avec des municipalités dans la partie sud de la province jusqu'en 1970 environ. Pendant cette période, Mary présente la notion d'études de l'utilisation et de l'aménagement du territoire à de nombreuses Premières Nations de C.-B. La bande Kamloops, par exemple, est la première bande du Canada à autoriser une étude de l'utilisation du territoire et un plan de subdivision, l'Industrial Study K.l.R. No 1 1961. Kamloops est l'une des neuf administrations locales indiennes à faire appel à la société de Mary pour des conseils sur différents enjeux, allant de petits problèmes ruraux ou récréatifs à Lytton à des préoccupations plus conséquentes en matière d'urbanisme pour la bande de Musqueam vivant dans le Lower Mainland.
Après 1970, Marie délaisse le côté municipal pour travailler sur des enjeux politiques régionaux. Ses travaux incluent des recherches pour la Commission royale de l'Île-du-Prince-Édouard sur l'utilisation du territoire et la propriété des terres en 1972 et la préparation d'un rapport sur l'entretien minimal (Minimum Maintenance). De 1973 à 1976, elle est commissaire à temps plein pour la Commission des terres de C.-B. de l'époque, chargée principalement d'établir les limites d'une réserve de terres agricoles, administrant leur Loi ainsi que la Greenbelt Act et conseillant les gouvernements sur les enjeux connexes relatifs à l'utilisation du territoire. Elle devient également conseillère en politique du territoire auprès de Bill Paterson, sur un Projet de plan national du PNUD en Jamaïque entre 1972 et 1985.
L'indépendance, l'originalité et le caractère de pionnière de Mary se reflètent dans les divers travaux entrepris à différents moments de sa carrière, les lieux où elle a travaillé et les ouvrages qu'elle a rédigés occasionnellement. Ces derniers comprennent notamment : The Effects of the Property Tax on Urban Development, publié par l'Urban Land Institute en tant que compte rendu de recherche n° 4, 1961; Subdivision Casebook, soutenu par le PIBC et la SCHL, 1963; Ill fares the Land: Essay on the Work of the First BC Land Commission, publié par le ministère des Affaires urbaines, Canada, 1976; Are You Ready, Oysters Dear?, Rapport de la Peoples Food Commission, Bureau régional de la Colombie-Britannique (avec Jack Warnock), 1979; et L.D. Taylor: The Man Who Made Vancouver, American Journal of Economics and Sociology, (à paraître : attendu pour 2016).
En 1971-72, Mary est vice-présidente de l'Institut d'urbanisme du Canada. Elle reçoit la médaille d'argent du Jubilé de Sa Majesté la reine en 1978 et est élue Fellow de l'Institut canadien des urbanistes en 1983.
Outre son intérêt permanent pour la question des terres historiques, Mary soutient des causes activistes pour la sécurité alimentaire, les libertés civiles et la paix. Elle vit à Vancouver.