
Logement : L’abordabilité et le choix sont des déterminants de la qualité de vie
Pour de nombreuses raisons complexes, les questions relatives au logement, par exemple comment et par qui il est créé, son rôle essentiel en tant que droit de la personne, une évolution croissante vers la financiarisation où le logement n’est qu’un autre actif négociable, les débats sur la propriété par rapport à la location, les arguments qui opposent les promoteurs aux militants de quartier, et le fléau des sans-abri ne sont que quelques-uns des fils de ce qui, de l’avis général, est un écheveau complexe.
Il n’est donc pas étonnant que les préoccupations croissantes concernant l’accessibilité financière occupent les éditorialistes d’un bout à l’autre du pays et privent de sommeil les élus municipaux.
L’accessibilité du logement concerne également les urbanistes et constitue un élément clé du nouveau Plan stratégique de l’ICU (2022-2027). Le défi interpelle tout le monde, des universitaires aux responsables des politiques d’urbanisme, en passant par les consultants et les planificateurs travaillant pour des organismes sans but lucratif et le secteur privé. Il n’y a pas de solution magique, et c’est pourquoi le premier numéro de Plan Canada de 2023 sollicite votre avis, quel que soit le maillon de la chaîne de valeur où vous vous trouvez.
La recherche de solutions à l’abordabilité se résume souvent à un manque d’offre. « Construisez plus de logements », dit-on, et tout ira bien. Les urbanistes, et les processus d’approbation que nous avons contribué à concevoir, sont souvent cités comme la cause principale des retards, des goulots d’étranglement et autres facteurs qui contribuent tous à l’augmentation constante des coûts de construction de logements. En Colombie-Britannique, pour accélérer les approbations de logements, la province a éliminé les audiences publiques sur l’utilisation, la hauteur et la densité si les demandes sont conformes aux plans officiels de la ville, et les municipalités doivent rembourser les frais d’urbanisme si les demandes ne sont pas traitées dans des délais stricts. En Ontario, le gouvernement a recours à des arrêtés ministériels de zonage pour passer outre les décisions locales et donne aux grandes villes comme Toronto et Ottawa des pouvoirs de « mairie forte » comme si cela pouvait magiquement augmenter l’offre de logements.
Malheureusement, le problème de l’abordabilité du logement n’est plus, si tant est qu’il l’ait jamais été, l’apanage des grandes villes. Les communautés nordiques, autochtones et rurales partagent également ces problèmes. Il est beaucoup plus difficile d’offrir un choix de logements que d’approuver la construction d’un plus grand nombre de tours d’habitation près des arrêts de transport en commun, d’approuver la construction de maisons en rangée ou de trouver des matériaux de construction moins coûteux et plus durables. Encourager les lotissements dans des communautés plus petites et moins coûteuses est-il une alternative raisonnable en pleine crise climatique? Le gouvernement fédéral a-t-il un rôle plus important à jouer, qui va au-delà de l’octroi de subventions (y compris le retour aux régimes d’imposition des sociétés favorables à l’investissement qui ont conduit au développement de milliers d’immeubles locatifs il y a plusieurs décennies)? Et qu’en est-il des fonds de pension du Canada, qui bénéficient d’avantages fiscaux uniques, et souvent inexploités, mais qui pourraient favoriser l’investissement?
Trop de questions. Pas suffisamment de bonnes réponses. Aidez à combler cette lacune en contribuant à Plan Canada l’an prochain.
Apprenez-en davantage sur ce dossier en consultant ce billet de blogue de Glenn Miller, coprésident du comité de rédaction de Plan Canada.
Le date pour les soumission: le 12 decembre 2022
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