Animé par Jason Syvixay UPC, MICU

La série de blogues du programme des leaders émergents (PLÉ) a pour but de partager avec l’ensemble de nos membres les principales perspectives issues de ce programme. Après chaque session du programme, nous publierons un article comportant des éléments importants et des ressources utiles pour ceux qui souhaitent approfondir les sujets traités.

Pour notre quatrième session de module, Jason Syvixay UPC, MICU, urbaniste et doctorant à l’Université de l’Alberta, met les participants au défi de considérer la communication comme étant plus qu’un simple échange d’informations. Il les encourage à considérer l’intention de l’information et l’importance de l’écoute pour établir la confiance et le respect, approfondir les liens et transmettre les idées.

Lectures préalables

Avant la session, Jason a demandé aux participants du PLÉ de passer en revue une série de lectures et d’études de cas pour étayer sa présentation. Vous trouverez ci-dessous une sélection de ces ressources :

Lectures

Living in a Laboratory de Jason Syvixay et Gabrielle Donoff

Primer on Planners Looking at Equity in the Planning Profession de Daniella Ferguson

Communication is Inherent to the New Urban Condition de Hervé Marchal et Jean-Marc Stebé

Études de cas

Idle, No More de Jason Syvixay

My Winnipeg Includes Public Toliets par Downtown Winnipeg Biz

‘Missing Middle’ Infill Design Competition par Ville d’Edmonton

Présentation de l’animateur

Lors de sa présentation sur la communication, le thème retenu par Jason était évident : construire des tables plus longues, pas des clôtures plus hautes. Il a demandé aux participants de « se demander qui est convié à la table et qui ne l’est pas, et ce qu’il faut pour que les gens participent pleinement et de façon constructive ».

Jason a insisté sur le fait que la communication est éminemment importante pour les urbanistes. ( Dans une section intitulée « Vérités difficiles à dire », il a passé en revue des décennies de pratiques d’urbanisme qui ont conduit à des inégalités sociales et à la marginalisation de certaines collectivités. Il a ensuite abordé le travail de la Ville d’Edmonton avec l’initiative YEG City Planning + Development et comment elle a su mobiliser les résidents de la collectivité grâce aux médias sociaux. Il a aussi parlé du besoin de joindre les gens là où ils sont. Jason a illustré comment les urbanistes peuvent « écouter et entendre différemment » et « inviter des perspectives communautaires diverses et amplifier les voix sous-représentées. »

Activités d’étude de cas

Dotés de nouveaux outils de communication inclusive, les participants du PLÉ ont travaillé à résoudre deux études de cas présentées par Jason.

Première étude de cas

Un voisin appelle plusieurs services de la municipalité pour laquelle vous travaillez. Ce résident s’inquiète de l’excavation ouverte à côté de chez lui, invoquant l’absence de clôture périphérique. Frustré par l’inaction de la ville, le résident menace d’appeler les médias.

  • Quelle est votre réaction?
  • Quelle est votre stratégie de communication et de marketing?
  • À qui vous adressez-vous pour obtenir du soutien?

À retenir de la première étude de cas

En faisant part de leurs réponses à la première étude de cas, les participants au PLÉ ont souligné la nécessité de « rechercher les faits » et d’avoir une conversation avec le résident concerné, centrée sur l’écoute et la responsabilité. Ensemble, « vous » et la personne concernée pouvez réfléchir à une approche intégrée. Le groupe a également discuté de la nécessité d’une pratique de communication intentionnelle tout au long du processus, en citant le besoin explicite d’un suivi avec le résident concerné.

Deuxième étude de cas

Vous êtes un expert-conseil privé travaillant avec la ville sur un nouveau plan. Les parties prenantes du secteur qui ont fait part de leurs réflexions sur ce plan ont déclaré que leurs préoccupations avaient été prises en compte.

Avant de présenter le nouveau plan au Conseil, l’administration réfléchit à la nécessité d’un engagement ou d’une communication supplémentaire avec le grand public.

  • Organisez-vous une séance de fiançailles/un atelier supplémentaire? Si oui, qui inviterez-vous?
  • Quels types de démarches de communication suggérez-vous à la Ville?
  • Quels risques, défis ou nouvelles possibilités pouvez-vous prévoir?

À retenir de la deuxième étude de cas

Dans la discussion sur la deuxième étude de cas, les participants ont affirmé la nécessité de « l’ouverture de l’engagement » à d’autres parties prenantes, et pas seulement à l’industrie. Les groupes ont cité la présentation de Jason et ont discuté de la nécessité de tirer parti des méthodes et des dispositifs de communication des parties prenantes. Ils ont dit espérer que cette approche permettrait de rejoindre davantage de personnes, de mener des discussions plus larges et d’inspirer plus de confiance à la communauté. Pour éviter la lassitude à l’égard de la communication, le groupe a également suggéré de combiner les méthodes d’engagement en personne et virtuelles, et de partager les enregistrements de tous les engagements virtuels avec les parties prenantes.

Conclusion

À la fin de la session, Jason a récapitulé les leçons apprises et a encouragé les urbanistes à faire preuve de courage, à défendre le meilleur intérêt de leurs villes et de leurs communautés, et à reconnaître leurs privilèges et leurs préjugés en le faisant. Il a conclu en disant qu’en mettant en œuvre une approche de communication plus inclusive, où les relations authentiques et mutuellement bénéfiques sont une priorité, les participants au PLÉ peuvent commencer à construire une table plus longue dans leur pratique professionnelle.